Insécurité croissante à Kisangani : la société civile de la Tshopo dénonce l’inaction des autorités urbaines

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La société civile forces vives de la Tshopo monte au créneau face à la recrudescence de l’insécurité dans la ville de Kisangani. Dans une interview accordée ce jeudi depuis son bureau, le président ad intérim de cette structure citoyenne, Franck Linaito, a vivement dénoncé les cas de tueries et de vols à main armée qui s’enchaînent depuis plusieurs jours.

« La société civile place son mot parce que depuis le début de la semaine, et même semaine dernière, la situation de l’insécurité est devenue courante. Depuis la semaine dernière, nous assistons à des vols à main armée, des tueries à cascade, surtout cette semaine que nous assistons à la perte en vie humaine qui est causée par des vols. Comme société civile, nous nous posons la question de savoir si vraiment le comité urbain de sécurité existe, se réunit, et le président qui est le maire de la ville prend-t-il en considération certaines propositions que lui font les services spécialisés ? Et le maire de la ville met-il à la disposition de ces services les moyens appropriés lorsque ? », a déclaré Franck Linaito.

Déplorant l'absence d’une réponse appropriée de la part des autorités locales, le président ad intérim de la société civile affirme que la ville semble livrée à elle-même : « Nous, société civile, nous trouvons que la ville n’est pas gérée. La ville n’a pas vraiment un patron, puisque dans toute société, quand le père de la famille n’arrive plus à prendre certaines mesures pour essayer de protéger sa famille, celle-ci sera à la merci de tout le monde. Et nous trouvons que la ville n’est pas gérée, car depuis le début de la situation, nous cherchons à voir le maire de la ville, mais nous ne sommes pas toujours reçus, les portes nous sont fermées ».

Face à cette situation jugée intenable, Franck Linaito va jusqu’à demander la démission du maire de la ville, estimant qu’il n’est plus à la hauteur de ses responsabilités. Dans la foulée, il interpelle la population à faire preuve d’auto-prise en charge : « Se prendre en charge, se protéger avant d’entreprendre quelque chose chez les autorités », a-t-il lancé.

Il convient de noter que des actions citoyennes pour dénoncer l’insécurité qui sévit à Kisangani seront organisées dès la semaine prochaine, a précisé le président de la société civile forces vives de la Tshopo.

Rédaction 
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