Mambasa, 23 juin 2025 – Contrairement à une alerte lancée récemment par un militant du mouvement citoyen Lucha, aucun véhicule n’a été bloqué au point kilométrique 11 de la Route Nationale numéro 4, actuellement en cours de réhabilitation. C’est ce qu’affirme avec fermeté la notabilité locale de Mambasa, qui accuse la Lucha de propager des informations infondées à des fins de positionnement politique.
La polémique est née d’une déclaration médiatique du militant Papy Kalala, affirmant que plus de 25 véhicules auraient été bloqués sur la RN4, précisément au PK11, dans la zone de Mutsanga. Cette route est en pleine réhabilitation par l’entreprise Good News Africa Sarlu, active sur cet axe vital reliant Kisangani à Bunia. Mais cette information est démentie catégoriquement par Olenga Omba Espoir, porte-parole de la communauté locale Mambamusa, qui qualifie les propos de la Lucha de « mensonge orchestré pour nuire à l’image d’une entreprise qui abat un travail de titan ».
« C’est une information montée de toutes pièces par des oiseaux de mauvais augure. J’ai moi-même emprunté cette route le 22 juin, venant de Kisangani vers Bunia. Je n’ai constaté aucun blocage ni embouteillage. Good News Africa réalise un travail de qualité qui fait la fierté de l’Ituri », affirme Olenga Omba, visiblement indigné.
Du côté de Good News Africa, l’heure est à la clarification technique. L’ingénieur Gaston Matala, chef de chantier, reconnaît l’existence d’un point problématique, non pas au PK11, mais au PK14, où des travaux de remblayage sont en cours.
« C’était un mensonge. Il n’y a jamais eu de bourbier au PK11. Le seul point difficile se trouvait au PK14, mais nous avons déjà traité cette section. Nous rehaussons actuellement le niveau de la route et procédons au rechargement », a-t-il expliqué.
L’ingénieur appelle à la patience et rassure les usagers sur la continuité et la qualité du chantier, affirmant que toutes les ressources sont mobilisées pour achever les travaux dans les délais. Cette sortie médiatique du militant de la Lucha est interprétée par plusieurs acteurs locaux comme une tentative de récupération politique, visant à décrédibiliser l’entreprise en charge du chantier, voire à perturber le climat d’espoir suscité par la réhabilitation de cet axe stratégique.
« Certains veulent se tailler une santé politique sur le dos du progrès. C’est malhonnête et irresponsable », regrette Olenga Omba.
Les autorités locales appellent à la vigilance médiatique, à la responsabilité des acteurs citoyens, et à soutenir les efforts de développement plutôt que de les saboter.
Néhémie Paluku