Depuis la semaine dernière, la zone de santé de Mambasa est confrontée à une menace grandissante avec l’apparition de 21 cas suspects de la maladie Monkey Pox, dont 4 cas ont été confirmés. L’annonce a été faite ce mardi 3 juin 2025 par le médecin chef de zone, le docteur Yunga Abedi, lors d’une interview accordée dans son bureau à la presse locale.
« Nous confirmons qu’il y a 21 cas suspects et 4 positifs au niveau de la zone de santé. Plusieurs mesures que nous avons renforcées, et nous avons pris plusieurs sensibilisations à travers plusieurs canaux de communication. Aussi, nous avons renforcé la surveillance à base communautaire pour qu’aucun cas ne puisse nous échapper », a déclaré le docteur Yunga Abedi.
Il appelle toute la population de Mambasa au strict respect des mesures barrières afin de stopper la propagation de cette maladie vers d’autres aires de santé encore épargnées.
« Pour les mesures de prévention, il y a d’abord le contact, parce que la maladie se transmet par contact direct. Parmi les contacts directs, il y a les salutations par les mains. Il faut aussi éviter de toucher le linge de celui qui est contaminé ou d’un cas suspect », a-t-il conseillé.
Face à la situation, le médecin chef de zone n’a pas manqué de rappeler les précédentes épidémies, soulignant que les réflexes sanitaires doivent déjà être connus de tous.
« Je pense que la population a été déjà informée, parce que Ebola qui venait de passer, il y a aussi la COVID-19. C’est exactement les mêmes mesures que nous conseillons à la population pour essayer d’endiguer cette maladie », a-t-il insisté.
En parallèle, une réunion du comité de gestion de la zone de santé de Mambasa a révélé un autre défi : la carence en personnel soignant. Le docteur Yunga Abedi a lancé un appel aux familles pour encourager l’inscription des jeunes à l’Institut Technique Médical (ITM) de Mambasa.
« Parmi les stratégies que nous avons prises ensemble, c’était de renforcer la sensibilisation des parents, parce qu’au niveau de la zone de santé, il y a un problème de faible disponibilité du personnel. Or, nous avons l’ITM qui peut nous produire tout ce dont nous avons besoin en matière d’infirmiers. Mais malheureusement, étant donné que l’effectif est très faible, même ce qu’on produit localement ici ne parvient pas à couvrir tout le personnel de la zone de santé. C’est pourquoi nous encourageons les parents à inscrire les enfants à l’ITM Mambasa pour cette année qui pointe à l’horizon », a-t-il expliqué.
Et de conclure : « Ce n’est pas une école comme toutes les autres, c’est une école technique. Ceux qui sortent de l’ITM Mambasa sont déjà consommables. Avant, celui qui faisait l’ITM avait le droit d’aller à l’université, mais actuellement, à la fin du cursus de l’ITM, vous avez le diplôme d’État qui a le même titre que ceux qui ont fait les humanités. Cela vous ouvre la porte pour aller faire l’université, même de médecine. »
Rappelons que la zone de santé de Mambasa regroupe plusieurs aires de santé, notamment M’putu, Salama, Tobola, Banane, Binasse, Akokora et bien d’autres.
Néhémie Paluku