La Nouvelle Société Congolaise du Groupement Babila-Teturi, dans la province de l’Ituri (RDC), tire la sonnette d’alarme face à une situation préoccupante : l’implication illégale de filles mineures de moins de 18 ans dans certaines maisons de tolérance, communément appelées nganda, situées le long de l’axe Mambasa–Makeke (RN44). Selon les membres de cette structure communautaire, ces jeunes filles sont utilisées comme appâts pour attirer la clientèle masculine dans le but de favoriser la vente de boissons alcoolisées.
Cette pratique, jugée inacceptable et contraire à toutes les lois nationales et conventions internationales relatives à la protection de l’enfance, est dénoncée avec fermeté par Grâce Kakundo Kasamba, coordonnateur de la Nouvelle Société Congolaise. Il s’indigne du fait que des enfants soient exploitées à des fins commerciales dans une totale indifférence, alors qu’elles devraient être à l’école ou sous la protection de leurs familles.
Dans une déclaration ferme, il accorde un délai de 48 heures à tous les responsables de ces établissements pour libérer immédiatement les mineures se trouvant dans leurs locaux. Passé ce délai, des plaintes seront déposées auprès des juridictions compétentes, avec le concours des services de sécurité et des organisations de protection de l’enfance. Grâce Kakundo Kasamba insiste sur le fait que la justice devra agir sans complaisance.
Enfin, il lance un appel pressant aux parents, aux chefs coutumiers, aux autorités administratives et à la population tout entière afin qu’ils s’engagent dans la protection des enfants. La vigilance collective et la dénonciation systématique des abus sont présentées comme des clés essentielles pour préserver la dignité et l’avenir des jeunes filles de la région.
Néhémie Paluku