Tshopo : Les autorités encouragent les finalistes de l’éducation non formelle à affronter les examens sans peur

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L’ambiance était empreinte de gravité et d’espoir lundi à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, au Nord-est de la République démocratique du Congo, où les élèves finalistes de l’éducation non formelle se sont réunis pour affronter les épreuves du jury d’État. 

Pour l’occasion, le représentant de l’autorité provinciale s’est personnellement rendu sur les lieux afin de réconforter les candidats et de lever le voile de crainte qui entoure souvent cette étape cruciale de leur parcours éducatif. 

« Nous voici dans votre concession pour pouvoir vous encourager à passer ces examens sans complexe, ni peur. Car le mot examen d'État donne la frousse à certains candidats », a déclaré François Matumbu Mungamba, secrétaire provincial administratif et représentant du gouverneur de province. 

Ces paroles ont résonné comme une exhortation à la confiance, dans un environnement où les stigmates de l’exclusion sociale et éducative pèsent encore sur les épaules de nombreux jeunes. 

« Nous invitons les finalistes à enlever le mot examen d'État dans leur tête pour éliminer la frousse. En agissant ainsi, même si le nombre de candidats à ces épreuves n'est pas connu, nous pouvons présumer que tout le monde réussirait », a-t-il martelé, insistant sur l’état d’esprit comme facteur déterminant de la réussite.

De son côté, Théophile Batolome, inspecteur provincial des affaires sociales, a replacé cette initiative dans une perspective plus large, soulignant l’importance de l’inclusion des couches vulnérables dans le tissu éducatif national. Pour lui, l’éducation non formelle représente une bouée de sauvetage pour ceux que la vie a parfois relégués en marge. 

« La masse vulnérable doit se retrouver au sein d'une structure outillée pour briser les bras de fer qui dissocient l'enfant à vivre harmonieusement dans la société », a-t-il affirmé avec conviction. 

Ces bras de fer, a-t-il précisé, sont nombreux : « la débauche, la misère, le mensonge, le vol simple, le vol à main armée, l'escroquerie, le célibat ». 

En réponse à ces fléaux, l’État a mis en place un système éducatif adapté et réhabilitant : « C’est dans ce cadre que le gouvernement a mis en place un enseignement moderne pour promouvoir les ratés, les opprimés, les oubliés, les plus âgés », a expliqué Batolome. 

Il a également salué l’effort du ministère qui, à travers des programmes tels que l’alphabétisation, le rattrapage scolaire au niveau primaire et professionnel, ainsi que l’apprentissage de métier, permet à chacun de trouver ou retrouver sa place dans la société.

Alors que les épreuves se poursuivent, le message des autorités reste clair : face aux défis de la vie et à ceux de l’examen, l’arme la plus puissante reste la foi en soi, soutenue par une communauté éducative mobilisée pour ne laisser personne de côté.

Hélène MUKANGA
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