Au total, une soixantaine de responsables d’associations et de coopératives ont pris part à ces assises, axées sur la sensibilisation, la dignité et la promotion du travail décent. Les participants ont échangé sur leurs expériences, partagé les difficultés rencontrées dans la gestion de leurs activités et abordé la question des relations entre employeurs et travailleurs. Selon les organisateurs, cette initiative s’inscrit dans un programme global porté par la cellule CEC Économie informelle, avec l’appui conjoint d’Enabel et de Solidarité Mondiale, afin de défendre les droits des travailleurs les plus vulnérables en RDC.
Lors de son intervention, Me Mande Expert, l’un des formateurs, a insisté sur l’importance du rôle économique des creuseurs artisanaux :
« Nous voulons que les employeurs et responsables dans le secteur de l’artisanat minier connaissent leurs droits et obligations, afin que, lorsqu’il y a des abus, ils puissent les dénoncer et réclamer justice. Les creuseurs artisanaux sont trop souvent négligés et exploités. Cette formation vise à outiller les responsables pour qu’ils contribuent à la dignité et au travail décent, comme tout autre acteur économique. »
Présente à la clôture, Mme Madeleine Tshieja, coordinatrice nationale de la CSC, a exprimé sa satisfaction face au bon déroulement de ces trois journées et à la détermination des participants :
« C’est une avancée importante pour notre organisation. Nous avons tenu trois formations en trois jours : d’abord avec les motocyclistes, ensuite les maraîchers, et enfin les creuseurs artisanaux. Je félicite tous les participants pour leur engagement et leur persévérance. Je leur demande de ne pas laisser tomber les matières acquises, mais de les mettre en pratique au quotidien. Notre objectif est de promouvoir le droit à la dignité et au travail décent pour toutes et tous, sans exception. »
Au fil des ateliers, les participants ont travaillé en groupes pour identifier les défis propres à leurs secteurs respectifs et proposer des solutions concrètes. Les recommandations issues de ces échanges seront transmises aux autorités locales afin d’encourager un dialogue inclusif et renforcer la gouvernance des filières artisanales.
Avec cette initiative, la CSC et ses partenaires affirment leur volonté de placer la dignité humaine et le travail décent au centre des discussions sur l’avenir du secteur informel et artisanal en République démocratique du Congo.
Moïse Kashala
