Selon plusieurs sources locales, tout est parti d’une altercation entre le militaire et un groupe de jeunes qui s’adonnaient à des jeux de hasard. L’élément des FARDC aurait arraché de force leurs téléphones, cartes et argent, provoquant la colère de ces derniers. La situation a rapidement dégénéré et les jeunes se sont violemment acharnés sur lui jusqu’à causer sa mort, avant de s’emparer de son arme.
Un des présumés auteurs de ce lynchage a déjà été interpellé par les autorités, tandis que l’arme du militaire a été récupérée et remise à la justice militaire.
Réagissant à ce drame, la Nouvelle Société civile congolaise, par la voix de son coordonnateur territorial, Me Jospin Paluku Mbowa, a condamné avec fermeté ce meurtre qu’elle qualifie d’inacceptable.
« Cet acte ne peut pas rester impuni. Nous demandons que les enquêtes soient approfondies afin que tous les co-auteurs et complices soient identifiés et poursuivis », a-t-il déclaré.
Tout en exprimant sa compassion envers les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), la société civile a rappelé l’importance d’un partenariat solide entre la population et l’armée pour faire face aux multiples défis sécuritaires qui minent le territoire de Mambasa.
« Le plus important aujourd’hui est de renforcer notre collaboration avec l’armée, car elle demeure le seul rempart face aux menaces persistantes », a insisté Me Jospin Paluku.
Ce meurtre met une nouvelle fois en lumière les tensions latentes dans cette partie de l’Ituri, où insécurité et méfiance entre certaines franges de la population et les forces de sécurité fragilisent la stabilité déjà précaire du territoire.
Par Néhémie Paluku et Vicko Meschack