Médecins Sans Frontières (MSF) pleure aujourd’hui la perte d’un de ses collègues, Jerry Muhindo Kavali, décédé des suites d’une blessure par balle en République démocratique du Congo. Jerry, âgé de 49 ans, a succombé à ses blessures ce 22 février après avoir été touché lors des violents affrontements survenus le 20 février entre les combattants VDP/Wazalendo et du M23/AFC à Masisi Centre, dans la province du Nord-Kivu.
Dès le lendemain des faits, Jerry avait été transféré à Goma pour recevoir des soins adaptés à la gravité de sa blessure et être rapproché de sa famille. Malheureusement, malgré les efforts du personnel hospitalier, il n’a pas survécu. MSF exprime sa profonde tristesse et adresse ses plus sincères condoléances à la famille de Jerry, ainsi qu’à ses collègues de Masisi qui l’ont côtoyé durant de nombreuses années.
Apprécié pour sa bienveillance, son engagement et son sourire constant, Jerry travaillait avec MSF depuis 2014. Son décès endeuille l’ensemble de l’organisation, qui exprime également sa colère face à la dégradation continue des conditions sécuritaires dans l’Est de la RDC. Les attaques contre les structures médicales et humanitaires se multiplient, mettant en péril la mission de MSF et, plus largement, le droit fondamental des populations civiles à accéder à des soins de santé.
L’organisation condamne fermement cette violation du droit humanitaire et rappelle aux parties en conflit que même la guerre a des règles. Les hôpitaux, les bases humanitaires et le personnel médical doivent être protégés, et leur neutralité respectée.
L’hôpital et la base MSF de Masisi Centre restent à ce jour un refuge pour des familles fuyant les combats et pour les nombreux blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. Rien que le 20 février, onze patients ont été pris en charge pour des blessures par balle, tous étant des civils. Parmi eux, sept étaient des femmes et des enfants.
Présente dans la zone de santé de Masisi depuis 2007, MSF soutient l’Hôpital Général de Référence, le Centre de Santé et plusieurs structures de soins dans des zones reculées. Malgré les menaces grandissantes, l’organisation continue de se tenir aux côtés des populations vulnérables et appelle à un respect strict du droit humanitaire afin d’éviter de nouvelles tragédies.
D.L
