Ituri : Quand la souveraineté congolaise est mise à l’épreuve par la coopération militaire UPDF-FARDC [Hon. Alyegera Nyakulida]

 

Dans une sortie récente empreinte de gravité, l'honorable Alyegera Nyakulida Moïse a dressé un tableau alarmant de la situation en Ituri, où les militaires ougandais se comporteraient, selon lui, en une véritable armée souveraine. Dans le cadre des opérations conjointes SUDJAHA, censées être placées sous le haut commandement militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), des comportements déviants et une apparente absence de subordination suscitent de vives inquiétudes.  

L'accord de coopération militaire entre la RDC et l'Ouganda, bien qu'initialement conçu pour mutualiser les efforts en matière de sécurité, est aujourd'hui critiqué pour ses dérives. "Signer un accord de coopération militaire ne sous-entend pas la violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale nationale de notre Nation," a souligné l'élu, insistant sur la nécessité de préserver la souveraineté congolaise face à tout agenda étranger caché.  

Les inquiétudes s'aggravent face à des actes tels que la destruction des barrières frontalières et les menaces proférées à l'encontre des représentants du chef de l'État, Félix Tshisekedi. Ces actions, dénonce-t-il, constituent une violation flagrante des principes du droit international public et témoignent d'une intrusion préjudiciable.  

L’honorable Alyegera Nyakulida interpelle le Parlement et le Gouvernement de la République pour qu’ils apportent des clarifications nécessaires sur cette coopération militaire. Il appelle à une définition stricte des zones d’intervention de cette force conjointe UPDF-FARDC, afin de garantir la transparence et de prévenir tout malentendu ou abus.  

L'élu s'est également penché sur le contexte historique, rappelant que les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu subissent les affres de l'insécurité depuis trois décennies. "Cette fois-ci, nous devons éviter de retomber dans les erreurs du passé qui nous coûtent et qui risquent de nous faire reculer de 30 à 40 années en arrière," a-t-il averti.  

Alors que la situation sécuritaire reste fragile, ces déclarations appellent à une réflexion approfondie sur les enjeux de cette collaboration militaire et sur la manière de protéger l'intégrité de la RDC, dans un environnement géopolitique toujours plus complexe. Le débat est lancé, et l’avenir de la nation congolaise pourrait bien dépendre de la capacité de ses dirigeants à répondre à ces défis avec rigueur et lucidité.

Zickry LUBENGA | Lisez congo1.cd chaque jour.