Bas-Uélé : Une occupation illégale par des éleveurs Mbororos d'une partie du territoire de Likati dénoncée par le député Vulakulu

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Le climat sécuritaire dans le territoire d’Aketi, au nord de la province du Bas-Uélé, devient préoccupant à la suite d’une occupation jugée illégale par des éleveurs venus de la savane du village BADOLO. Dans une lettre ouverte adressée au gouverneur provincial et relayée à plusieurs autorités politico-administratives et sécuritaires, le député provincial Oumar Vulakulu Anisa tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de menace grave contre la paix et la cohabitation entre communautés dans la chefferie Avuru Gatanga, particulièrement dans la zone de Likati et ses environs.


Selon l’élu d’Aketi, plusieurs dizaines de familles d’éleveurs Moboro, lourdement armés, se sont installées dans la savane de Likati, érigeant trois campements distincts dans les groupements NGBATALA et BANANGI. 


« Ces éleveurs se promènent dans la brousse et menacent de tirer sur tout autochtone qui oserait traverser leur territoire », alerte-t-il. 


Il parle d’environ 68 familles ayant bâti au total près de 70 huttes, dont 26 autour de l’île Ngboglia-Difongo, où une barrière contrôlée par un certain Cheikh Omari aurait été mise en place à l’entrée.


« Leur installation est illégale et inacceptable, elle s’est faite sans aucun accord ou autorisation des autorités locales coutumières ni politico-administratives », dénonce Oumar Vulakulu, précisant qu’aucun chef local n’a validé une quelconque entente avec ces occupants. 


Il évoque aussi l’hostilité de ces derniers, qui empêcheraient les populations locales d’accéder aux pâturages et terres agricoles, tout en perturbant l’ordre public.

 

« Leur présence est dangereuse et constitue une menace permanente pour la paix », insiste-t-il, soulignant l’urgence d’une intervention rapide des autorités compétentes.


Dans une province déjà fragilisée par des tensions communautaires et le manque d’infrastructures, cette situation pourrait dégénérer si rien n’est fait. 


« C’est pour éviter l’irréparable et d’un probable conflit interethnique armé que je vous écris », conclut le député, appelant à des mesures fermes pour protéger la population locale et rétablir l’autorité de l’État. 


En photo, la lettre du député provincial Oumar Vulakulu Anisa adressée au gouverneur de province du Bas-Uélé, Mike-david Mokeni. 

Dido L.

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