Le centre culturel de Kinshasa a accueilli le 31 mars la cérémonie d'ouverture de la Table Ronde sur l'appropriation du Génocost, une rencontre marquante dédiée à la reconnaissance du génocide congolais, co-organisée par la Commission inter institutionnelle d’aide aux victimes et d’appui aux victimes (CIA-VAR) et fonds national des victimes des violences sexuelles liees aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la securite de l’humanite (FONAREV). Elle vise à jeter les bases d’une appropriation collective du Genocost par le peuple congolais lui-même et ambitionne la reconnaissance internationale du Genocost.
Le Directeur Général de FONAREV, Patrick Fata, dans son mot de bienvenue, a souligné l'importance de l'unité nationale pour faire face à cette tragédie. Il a insisté sur la nécessité de rompre le silence entourant les atrocités commises, notamment dans l'est du pays, où les violences sexuelles, les massacres et les déplacements forcés ont défiguré des communautés entières. Il a également dénoncé les actes de pillage des ressources naturelles qui ont alimenté cette violence, qualifiant ces crimes d'extermination programmées.
Patrick Fata a rappelé que ces événements doivent être reconnus non seulement en tant que violations des droits humains, mais aussi comme un coût économique lourd pour la nation. Il a ainsi présenté le concept de "Génocost" comme un symbole de la mémoire collective et de la nécessité de réparations pour les victimes.
Il a appelé à un engagement collectif pour obtenir la reconnaissance internationale de ces crimes et établir une véritable culture de paix au Congo. Il a souligné que la table ronde devait servir de plateforme pour rassembler chercheurs, juristes, victimes et acteurs de la société civile dans la quête de justice. Pour lui, il est essentiel que chaque Congolais prenne part à cette démarche pour garantir un avenir de dignité et de réconciliation.
Dans son discours d'ouverture, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a rappelé l'importance de la reconnaissance internationale du génocide congolais. Il a dénoncé les violences perpétrées par des puissances étrangères et leurs complices locaux, mettant en lumière les souffrances infligées à la population congolaise.
Félix-Antoine Tshisekedi a insisté sur la nécessité d'une mobilisation nationale pour inscrire cette mémoire dans l’histoire et restaurer la dignité des victimes, soulignant que la paix et la réconciliation sont essentielles pour l’avenir du pays.
Dido LIBOGA