Selon des sources locales, les attaques ont été perpétrées par des hommes armés assimilés aux rebelles des Allied Democratic Forces (ADF). La société civile du groupement Manzia rapporte que les victimes ont été assassinées dans deux secteurs distincts du territoire, semant la panique au sein de la population locale.
Interrogé par téléphone, Justin Mukekulu, cadre des forces vives de la société civile, a confirmé l'ampleur du drame et dénoncé l'absence totale de présence militaire sur l’axe Maseme-Mateba-Mushora, rendant la zone vulnérable à des incursions récurrentes.
« Actuellement, la situation sécuritaire est confuse après l'incursion des rebelles supposés ADF en groupement Manzia, précisément aux villages Maseme et Mushora. La population de la zone se déplace vers Njiapanda, une entité supposée sécurisée. L'ennemi circule aux alentours de ces entités », a-t-il déclaré.
D’après les mêmes sources, certains groupes armés opérant dans la région entretiendraient des relations troubles avec les ADF, ce qui complique davantage l'identification des auteurs véritables de ces exactions et accentue la peur dans les esprits des habitants.
Face à cette situation dramatique, la société civile appelle les autorités militaires à intervenir d’urgence afin de restaurer la sécurité et mettre fin aux tueries qui endeuillent une fois de plus la région de Beni.
Hilter Mulimani