Lubunga, 03 octobre 2025 – La commune de Lubunga a vécu un drame macabre dans la nuit de jeudi à vendredi. Simon Ekili Lili, un père de famille né vers les années 1990 et habitant l’avenue Kasongo n°46, au quartier Bouta, a été appréhendé par des habitants puis lynché et brûlé vif devant l’hôpital général de référence de Lubunga.
Selon plusieurs témoins, l’homme était soupçonné de vols répétés dans la zone. Mais au lieu de le remettre aux autorités, la foule a choisi de se faire justice elle-même en procédant à son exécution publique. L’officier de police judiciaire dépêché sur place a ordonné à la famille de récupérer le corps.
Réagissant à cet acte, Prince Héritier Isomela Abedi, président de la société civile Sauti Ya Raiya, a fermement condamné cette pratique qu’il qualifie d’« inacceptable » :
> « La vie humaine est sacrée. Lorsqu’un présumé voleur est appréhendé, il doit être remis aux instances compétentes. Brûler un être humain est contraire aux droits fondamentaux et interdit par notre arsenal juridique », a-t-il déclaré.
Tout en reconnaissant les méfaits liés au vol, au pillage et à l’escroquerie, le leader de la société civile a rappelé que même une personne soupçonnée conserve son droit à la défense. Il a exhorté la jeunesse à s’engager dans des activités productives plutôt que de céder à la criminalité, et plaidé pour un renforcement de la sensibilisation ainsi que l’organisation d’audiences judiciaires transparentes afin de restaurer la confiance entre la population et l’État.
> « Nous demandons aux habitants de Lubunga de collaborer davantage avec les services de sécurité et les structures civiles, pour préserver la quiétude sociale et garantir le respect des lois de la République », a-t-il insisté.
Malgré les accusations pesant sur la victime, la société civile rappelle qu’aucun citoyen ne peut se substituer à la justice, et que seule l’autorité judiciaire est habilitée à juger et sanctionner.
Trésor Makaya
