Le recteur a également abrogé toutes les dispositions contraires et instruit les Secrétaires généraux académique et administratif d’assurer l’exécution de cette mesure destinée à ramener le processus de recrutement dans le respect strict des textes légaux.
Au cours d’un point de presse tenu ce mardi, la Commission chargée de vérifier les décisions rectorales N/R 013 et N/R 013 bis, adoptées sous le rectorat de Faustin Bongilo, a présenté un rapport particulièrement sévère sur la manière dont avaient été recrutés plusieurs Assistants.
Son président, le professeur émérite Joseph Tsipanga Bakadianjila, a révélé que sur les 126 dossiers contenus dans les deux décisions, 70 — soit 64,2 % — n’avaient jamais été enregistrés dans la base de données de l’université, indiquant l’existence de dossiers « parachutés » en totale violation des normes administratives.
L’audit a montré que certains Assistants avaient été nommés alors qu’ils étaient encore étudiants, que d’autres provenaient d’Instituts supérieurs au lieu d’établissements universitaires, et que plusieurs n’avaient obtenu aucune distinction ou n’avaient même pas déposé leurs dossiers.
À cela s’ajoutent des nominations faites sans avis des Facultés et Départements, des candidats ayant dépassé l’âge réglementaire, ainsi que des décisions prises et publiées après la sortie de l’Arrêté ministériel et même après la cérémonie de remise et reprise au Rectorat.
La commission a par ailleurs souligné l’absence totale de traces administratives de ces actes auprès des membres du Comité de gestion sortant, qui affirment avoir découvert les nominations une fois la transition achevée.
Autre violation pointée : les Assistants avaient été notifiés par la même personne qui les avait nommés, alors que cette responsabilité revient légalement au Secrétaire général académique.
Pour la commission, l’ensemble de ces irrégularités démontre une rupture grave avec les règles de gouvernance universitaire, rendant indispensable la révision des décisions incriminées et la restauration de la transparence administrative au sein de l’UNIKIS.

