En territoire de Mambasa, dans la province de l'Ituri, la fête du Nouvel An a été célébrée d'une manière particulière. Retour sur cette célébration avec notre correspondant à Mambasa.
Tôt le matin de ce mercredi 1er janvier 2025, jour de la fête du Nouvel An, c'est le début de l'ambiance au centre de Mambasa. Sur la rue de 100 mètres, des salons de coiffure sont toujours occupés par des clients, dont certains peuvent être considérés comme des retardataires.
Un saut dans des ateliers de couture révèle que quelques clients sont très fâchés contre les couturiers pour ne pas avoir accompli leurs demandes dans les délais.
« Je suis très fâché contre mon couturier. Cela fait deux semaines que j'ai laissé mes habits ici en pensant qu'ils seraient prêts à temps. Mais rien. Je ne vais pas partir d'ici sans qu'il ait terminé, et si je laisse mes enfants, ils vont me demander leurs habits. Que dirai-je ? », s'est interrogé un habitant de Mambasa trouvé dans un atelier de couture.
À 9 heures, pendant que plusieurs se dirigeaient vers l'église pour remercier Dieu d'avoir permis de terminer l'année 2024 et de commencer 2025, d'autres ont profité de l'occasion pour acheter des vivres pour la fête.
À 15 heures, presque tout est fermé au marché « Zala na Mbangu » au centre de Mambasa, où il ne reste qu'un petit nombre de commerçants.
« Je suis ici, car ce n'est pas tout le monde qui trouve l'argent à temps. C'est pour cela que je reste encore pour attendre les retardataires. Du côté des commerçants d'habits, l'ambiance de fête continue aujourd'hui. Nous avons reçu moins de clients qu'hier, et nous savons que tout le monde ne peut pas tout trouver en même temps. Que ces enfants qui n'ont pas eu cette chance ne dérangent pas leurs parents, car cela n'a pas été possible cette année, mais l'essentiel est que tout le monde se porte bien », a déclaré une vendeuse rencontrée sur ce marché.
Cette fête fait toujours le bonheur des photographes
À 17 heures, c'est la prise de photos dans des studios. C'est notamment chez Jeannot, le patron du réputé studio « Photo Plaisir ».
« Nous sommes là avec nos fidèles clients. Vous voyez l'ambiance de l'année. Dieu fait grâce, nous travaillons tous pour satisfaire nos chers clients », s'est réjoui M. Jeannot.
Pour les jeunes photographes le long de la RN4 vers Kisangani, à environ 2 kilomètres, ce jour de fête est l'unique moment de faire du chiffre d'affaires au premier jour de la nouvelle année.
UP Useni Photo, l'un des photographes rencontrés là, déclare : « Je suis très à l'aise avec mon métier et fier de mes clients. Voyez que nous sommes ici ensemble pour la prise de photos. C'est depuis l'avant-midi que je suis entouré. Je manque même de temps pour me reposer, nous allons jusqu'au petit matin, soit jusqu'au dernier client, pour fermer notre maison. »
À 19 heures, les bistrots et cafés-restaurant sont pleins de monde. Un papa, entouré de sa famille au café-restaurant « La Grâce », s'exprime : « Nous sommes ici pour savourer le Nouvel An avec ma famille, prendre l'air, boire, danser, évacuer le stress et planifier ensemble avec les enfants. »
Les rues sont maintenant inondées autour de 20 heures. La circulation est toujours au top, comme sur la rue de 100 mètres ; piétons, motards et conducteurs de voitures cherchent tous où finir la fête.
À 21 heures, à l’espace « La Pirogue », les chantres de l'église « Chrisco » livrent une belle soirée avec un concert religieux, permettant ainsi à d'autres personnes de passer la fête en famille. Un moment pour louer l'Éternel d'avoir terminé l'année écoulée et commencé la nouvelle année dans la bonté.
À l'hôtel « Mabo Ville », l'espace est plein à craquer. Pas de passage pour entrer, les gens sont en famille autour d'une table et d'une bouteille.
Aux environs de 22 heures, sur la route Nduye, un grand concert profane a lieu à 2 kilomètres du centre de Mambasa, à l'espace « La Fontaine » chez Baraka.
Ici, tous les artistes du coin, dont Al Hadji Mfalme, Kiboko Nyama Mayi, Benja Chris dit Simba Marabu, Honnête Mwenye Jina, Lava Jay dit le Coq et plusieurs artistes invités, jouent pour le bonheur de leurs fans.
Un concert pour conclure l'année 2024 et commencer l'année 2025, mais aussi pour faire plaisir aux mélomanes de la bonne musique mambasienne.
Vers minuit, notre reporter a constaté une circulation timide, mais la police restait toujours en mouvement pour assurer la sécurité de la population et de ses biens.
À 3 heures du matin, toute activité est arrêtée. Les bistrots, hôtels et autres espaces ferment, et les derniers fêtards prennent la direction de leurs maisons sous une sécurité renforcée de la police.
Notons que le patron de la police nationale congolaise de Mambasa, Prosper Nzombo, avait promis la sécurité durant le jour de fête. Pour ce faire, il a déployé un effectif important de policiers dans tous les coins et recoins du territoire et du centre de Mambasa.
Néhémie Paluku
