La population civile traversant les routes de desserte agricole est soumise à des tracasseries orchestrées par les Wazalendo dans le groupement Bangole, en chefferie des Babila-Babombi, territoire de Mambasa, dans la province de l'Ituri. Ces derniers ont érigé une barrière pour collecter de la nourriture, obligeant la population à payer entre 5 000 et 10 000 FC.
La Convention pour le respect des droits humains (CRDH) dans cette chefferie condamne cette pratique et appelle à l’implication des autorités compétentes pour que les agriculteurs puissent exercer leurs activités sans être inquiétés.
Grâce Kakine, activiste des droits humains dans la chefferie des Babila-Babombi, alerte sur cette situation préoccupante.
« Nous sommes alertés maintes fois par les populations qui traversent la desserte agricole en quittant Sambangu pour Kaleverio et Matoba. Ces derniers temps, des hors-la-loi ont érigé une barrière pour tracasser la population et chercher de quoi vivre. », a-t-il dénoncé.
Et de déplorer : « Dès que vous quittez le champ et transportez du cacao, vous serez obligé de payer une somme de 2 000 FC pour pouvoir passer. Si vous n’avez pas de cacao ou d’autres denrées, ils exigent une somme de 5 000 FC. »
La CRDH s’inquiète de cette situation qui affecte gravement la chefferie de Babila-Babombi.
« La population est réellement tracassée par ces soi-disant Wazalendo présents dans cette région de la chefferie de Babila-Babombi. Les habitants souffrent matin, midi et soir. Nous voulons savoir où va cet argent, car la population n'a pas de contrat avec ces individus », a indiqué Grâce Kakine, secrétaire de la CRDH.
Tout en condamnant avec force cette situation, la CRDH veut voir l'implication des autorités pour que cette barrière érigée dans le groupement Bangole puisse être enlevé.
Néhémie Paluku
