L’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) alerte sur la recrudescence des atrocités en Ituri, où les civils sont quotidiennement menacés, selon un communiqué de presse publié mardi 25 mars 2025 sur son nouveau rapport intitulé « Risquer sa vie pour survivre ».
Depuis des décennies, les habitants de l’Ituri sont pris entre des groupes armés, subissant des violences inouïes qui entravent leur accès aux soins médicaux.
"Ces dernières attaques surviennent après des décennies de violence et de conséquences dévastatrices pour les civils, y compris les femmes et les enfants", déclare Alira Halidou.
Rien qu’en janvier et février 2025, l’ONU a signalé plus de 200 morts et des dizaines de blessés, dont des femmes enceintes et des enfants.
Dans le territoire de Djugu, l’hôpital de Fataki a dû suspendre ses activités après des menaces directes, laissant des milliers de personnes sans soins.
"C'était dangereux et je risquais ma vie, mais on n'avait pas le choix", témoigne un médecin contraint d’opérer clandestinement.
La violence touche particulièrement les femmes et les enfants, comme cette mère dont le bébé de six mois et le mari ont été tués.
À Drodro, 84 % des victimes de violences sexuelles soignées par MSF ont été agressées alors qu'elles travaillaient aux champs.
L’insécurité alimentaire frappe 43 % de la population, aggravant les maladies chez les enfants et réduisant encore leurs chances de survie.
"Nous devons garantir un accès sûr aux soins, personne ne devrait risquer sa vie simplement pour survivre", alerte MSF face à l’urgence.
Dido L.