Cette formation, dirigée par le contingent brésilien de la MONUSCO, visait à renforcer les capacités des FARDC, en particulier dans leur lutte contre les groupes armés tels que les ADF, actifs dans les forêts des territoires de Beni, Irumu et Mambasa, en Ituri.
Dans un contexte de guerre asymétrique où les forêts offrent des cachettes et des avantages stratégiques aux rebelles, cette formation était jugée cruciale par les bénéficiaires. Ces derniers ont souligné l'importance de cette compétence pour contrer les menaces que représentent ces groupes, souvent bien implantés dans des zones d'accès difficile.
Le colonel des FARDC, Ibanzi Rizzo, a pris la parole lors de la cérémonie de clôture, mettant en avant l'importance de cette collaboration avec la MONUSCO. Il a exprimé la satisfaction des militaires congolais à l'égard de cette formation, qu'il considère comme une réponse essentielle aux défis militaires dans la région.
« La formation des combats en jungle, c’est ce qui nous manquait un peu », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité d'une telle compétence dans un contexte de guérilla urbaine et forestière.
Pour sa part, le général brésilien de la MONUSCO, Ulisses Mesquita Gomes, a assuré que la Mission onusienne continuera de soutenir les FARDC avec d'autres formations, afin de renforcer leur efficacité face aux groupes armés.
Les régions de l'Ituri et du Nord-Kivu sont en proie à l'activité de multiples groupes armés qui, souvent, opèrent dans les forêts denses et difficiles d'accès.
La formation dispensée par la MONUSCO permet aux soldats congolais de mieux comprendre et maîtriser les tactiques adaptées à ces environnements hostiles.
En 2024, plus de 1500 militaires congolais ont déjà bénéficié de formations similaires, renforçant la coopération entre les FARDC, la MONUSCO et l'armée ougandaise (UPDF) pour lutter contre l'insécurité grandissante dans ces provinces.
La cérémonie s'est tenue sur la base militaire de Mavivi, en présence de hauts responsables de la MONUSCO, dont le chef du sous-bureau de la mission à Beni, Abdourahamane Ganda, et le commandant de la Brigade d’intervention, le général Richard Tobias Chagonapanja.
Les autorités congolaises et onusiennes ont réaffirmé leur engagement à poursuivre cette coopération dans le but d’assurer la sécurité et la stabilité dans ces régions cruciales du pays.
En dépit des défis persistants, la formation des soldats congolais apparaît comme un pilier essentiel de la lutte contre les groupes armés, offrant ainsi un espoir de stabilité pour les populations locales.
Hilter Mulimani
