La République Démocratique du Congo vient de franchir un nouveau tournant diplomatique avec la signature d’un accord de paix entre le gouvernement congolais et le Rwanda, sous médiation des États-Unis. Un événement que l’ingénieur Amboko LeBon, coordonnateur du mouvement citoyen « La Patrie ou la Mort » en territoire de Mambasa, considère comme une victoire diplomatique à saluer. Cependant, dans une déclaration à la presse, il appelle à la vigilance, soulignant que même si cet accord est présenté comme « gagnant-gagnant », il place la gestion de certaines ressources minières sous médiation américaine.
« C’est une victoire diplomatique que nous devons saluer collectivement. Cela faisait longtemps que notre pays n’avait pas enregistré un tel pas en avant. Même si cet accord est présenté comme ‘gagnant-gagnant’, n’oublions pas qu’il place la gestion de certaines ressources minières sous médiation américaine », a déclaré Amboko.
Il insiste également sur la nécessité pour les patriotes, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les forces locales Wazalendo de rester vigilants, en attendant l’application concrète de l’accord.
L’accord de paix signé à Aru entre le gouvernement congolais et les groupes armés actifs en Ituri n’a pas échappé à son analyse. L’ingénieur Amboko LeBon rappelle l’importance de tirer des leçons de l’histoire.
« Nous devons nous demander : d’où venons-nous ? Où sommes-nous ? Et où voulons-nous aller ? Rappelons-nous que vers la fin du 20e siècle, l’Ituri a été ravagé par des violences ethniques aux allures génocidaires. Aujourd’hui, Bunia renaît et la province se développe. Ne gâchons pas cette avancée », a-t-il ajouté. Il souligne que la paix et l’unité nationale doivent devenir des priorités absolues pour tous les fils et filles de l’Ituri.
Dans un message fort et solennel, Amboko LeBon appelle à l’intégration complète de l’armée nationale dans son rôle républicain pour que les communautés cessent de s’en remettre à des groupes armés. Selon lui, c’est par l’unité, l’amour du pays et le rejet des anti-valeurs que la province et le pays prospéreront.
« Il est temps d’intégrer pleinement l’armée nationale dans son rôle républicain, pour que les communautés cessent de s’en remettre à des groupes armés. C’est par l’unité, l’amour du pays et le rejet des anti-valeurs que nous construirons une province forte et un pays prospère », a conclu Amboko.
Il reste à espérer que cette démarche vers la paix et l’unité nationale trouve un écho favorable auprès de la population congolaise, notamment dans les régions les plus affectées par les conflits armés.
Néhémie Paluku
