Les femmes vivant avec handicap venues de plusieurs horizons de Kisangani, dans la province de la Tshopo, au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été sensibilisées lundi sur le leadership féminin et la confiance en soi. Une initiative visant à redonner aux femmes en situation de handicap une place centrale dans la société et à les amener à prendre conscience de leur potentiel.
« Le leadership est une réalité qui doit être expérimentée et vécue par tous, valides ou invalides », a déclaré Thethe Solo Lembenda, du projet She Leads, qui milite pour le leadership féminin.
Pour cette oratrice, l’handicap est physique et non mental. D’où la nécessité de redoubler d’efforts pour mieux faire, tout en comprenant et en acceptant d’abord en premier lieu son état, avant de s’armer de courage.
« Ne croisons pas les bras. Il nous faut du courage pour parvenir à occuper les postes à différents niveaux », a-t-elle souligné.
Un autre volet essentiel de cette rencontre a été consacré à la confiance en soi.
« La confiance en soi c’est une croyance à ses propres valeurs, ses capacités et son comportement », a affirmé Lucie Mukonkole de l’organisation Rien sans les femmes, ajoutant qu’accepter son état ne veut pas dire que l’on ne peut pas gérer ou faire autre chose.
« La peur, la frustration peuvent bloquer, limiter celui qui manque la confiance en soi à aller de l’avant », a-t-elle poursuivi avec insistance.
Prenant la parole à son tour, le représentant du chef de division provinciale des affaires sociales, M. Anicet Amoti, qui a ouvert cette séance de sensibilisation, a rappelé à l’assistance que l’un des sept bureaux que dispose son service s’occupe exclusivement des personnes vivant avec handicap.
Ce dispositif, a-t-il souligné, est le reflet de l’engagement de l’État congolais à être aux côtés de cette catégorie de la population pour œuvrer à leur mieux-être, au même titre que tous les autres citoyens.
Hélène MUKANGA