À Boga, dans la chefferie de Bahema, territoire de Mambasa en province de l’Ituri, le quotidien des déplacés de guerre est marqué par une pénurie dramatique d’eau potable. Les femmes, en première ligne, parcourent de longues distances pour s’approvisionner, bravant l’insécurité qui règne dans la zone.
Le président du comité du site, Daniel Bahemuka, explique que cette carence résulte de l’endommagement des puits et de leur assèchement lors des derniers mois marqués par un soleil ardent. « L’eau est devenue rare dans notre site de Boga. Les femmes font de longues distances pour trouver de l’eau et vous savez que nous sommes dans une zone en proie à l’insécurité. Ça fait trois ans qu’une ONG appelée PPSSP avait distribué les vivres. Après ces trois ans, aucune assistance ne nous est parvenue », déplore-t-il.
Selon lui, au-delà du manque d’eau, les déplacés survivent sans aucune aide humanitaire depuis des années. Il plaide pour une intervention rapide. « L’intervention des autorités et des humanitaires doit être importante car sans eau, il y a plusieurs maladies des mains sales qui peuvent attaquer les gens, comme le choléra », alerte-t-il.
Ce cri d’alarme des déplacés de Boga illustre une détresse humanitaire qui perdure, dans l’attente d’une réponse urgente avant que la situation ne vire à une crise sanitaire majeure.
Hilter Mulimani
