Kinshasa, 25 août 2025 – L’Auditeur Général du Ministère Public a présenté ce lundi son réquisitoire devant la Haute Cour Militaire dans l’affaire visant le Général de Brigade Inyengele Bakati Ericsson, ancien Commandant adjoint de la Garde Républicaine chargé des opérations et du renseignement, et plusieurs autres officiers, accusés de complot visant à renverser le régime constitutionnel par les armes.
Le Ministère Public a requis 15 ans de servitude pénale principale et la destitution pour les principaux prévenus : le Général Inyengele, le Colonel Mulingwa Mesmin, le Colonel Lusenge David, le Lieutenant-Colonel Kambale Batatshoki, les Majors Paluku Kizitu, Kasereka Kasaï, Mambo Lotshoro, le Capitaine Malungu Kasale et le Lieutenant Kakule.
Pour les prévenus Colonel Nguzolo Matthieu et Lieutenant-Colonel Malaj Gervais, la peine de 10 ans de servitude pénale principale et la destitution a été sollicitée. Le Ministère Public a demandé 7 ans pour le Major Kavira Safi, les Capitaines Keta Kungeyunga, Rafiki Franck, le Lieutenant Kasereka Léon, le Sous-lieutenant Prince Salomon, le Sergent-Major Ipisa Germain, et les sieurs Kayiba Cephas et Matenge Victor.
Une peine de 5 ans de servitude pénale principale a été requise pour les prévenus : Major Bulwangu Emmanuel, Major Kambale Jacques, Capitaine Kasereka Albert, Lieutenants Kazadi Daniel et Kakule Kamuhiti, le Premier Sergent Mohindo Elias, le Caporal Kambale Shalema, le Soldat de 1ère classe Mohindo Makelele, ainsi que les sieurs Kambale Elysé, Mohindo Christian et Okende Guy.
Le Capitaine Ngoyi Freddy est le seul prévenu pour lequel l’Auditeur Général a demandé l’acquittement.
Selon le Ministère Public, le Major Paluku, Chef du Bureau Armement à la Force Terrestre, avait été désigné par le Colonel Lusenge pour sélectionner les armes destinées aux militaires recrutés pour le coup d’État prévu à Kinshasa. Quant au Major Kavira, Officier de Renseignement, il devait prendre le contrôle du Centre d’instruction de Kibomango le 8 septembre 2023.
Le Ministère Public a également révélé que l’Hôtel Prince, propriété du prévenu Okende dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa, avait servi de lieu de réunion des comploteurs et d’enregistrement du discours de prise de pouvoir.
Lors de la prochaine audience, la Haute Cour Militaire donnera la parole aux avocats de la défense pour leurs plaidoiries.
Hilter Mulimani