« Les larmes des justes ne tombent jamais dans l’oubli ». C’est avec ces mots empreints de gravité que le Prof. Dr. Ir Sylvain ALONGO LONGOMBA, Directeur technique du Bureau Central de Coordination (BCECO), s’adresse à la Nation en ce 2 août 2025, journée nationale dédiée à la mémoire du Genocost. Pour lui, cette date n’est pas un simple rituel commémoratif : c’est un moment sacré où la conscience collective doit se lever pour dire “Plus jamais ça !”
Depuis l’éclatement de la première guerre du Congo en 1996, des millions de vies ont été fauchées dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Femmes, hommes et enfants ont subi des atrocités d’une ampleur incommensurable. Ce drame, connu aujourd’hui sous le nom de Genocost, n’est pas qu’une tragédie passée : il demeure une blessure ouverte, une plaie que seule la vérité et la justice peuvent guérir.
Citant l’Écriture, « Le sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi » (Genèse 4:10), le Prof. Alongo rappelle que la voix des innocents assassinés continue de résonner dans les consciences éveillées. Pour lui, se souvenir est un acte de résistance morale. « Oublier, c’est trahir ; se souvenir, c’est protéger l’avenir », affirme-t-il.
Son appel est clair : le Genocost doit être reconnu comme un crime imprescriptible, et cette reconnaissance doit s’accompagner de mesures concrètes pour honorer les victimes, réparer les injustices et empêcher la répétition de tels crimes. La mémoire, insiste-t-il, n’est pas une option mais un devoir, autant historique que spirituel.
En ce jour de recueillement, le Prof. Dr. Ir Sylvain ALONGO LONGOMBA exhorte chaque Congolais à porter cette mémoire comme un flambeau. « Le pardon ne doit jamais signifier l’oubli. Il doit être le chemin qui mène à la vérité, à la justice et à la paix durable ».
Et de conclure, avec force et émotion :
« En leur nom, pour notre dignité et devant l’Histoire, nous disons : Plus jamais ça ! »
Dido L.
