Mambasa, 04 septembre 2025 – La Fédération des Entreprises du Congo (FEC), section de Mambasa, a réagi avec fermeté à la récente déclaration de certains membres de la société civile locale exigeant le remplacement de l’entreprise Jeryson, attributaire de l’entretien de la RN44. Dans un courrier adressé au Gouverneur militaire de l’Ituri, la FEC a dénoncé une démarche jugée irrégulière, marquée par l’exclusion volontaire de la FEC d’une réunion à laquelle elle devait pourtant prendre part, en tant qu’acteur clé du secteur économique.
La fédération estime que cette initiative porte des relents de divisionnisme, en introduisant une coloration tribale dans un territoire où autochtones et allochtones vivent depuis longtemps en harmonie. Elle déplore également une politisation du dossier, visant à écarter l’entreprise attributaire pour la remplacer par une société de circonstance, sans considération pour les efforts déjà consentis sur le terrain.
La FEC a ainsi réaffirmé son soutien à Jeryson, soulignant que depuis la signature du contrat en 2022, cette société a permis la réouverture et l’entretien d’un tronçon longtemps laissé à l’abandon, contribuant à la circulation et au désenclavement du territoire.
Toutefois, la fédération ne ferme pas les yeux sur certaines faiblesses et appelle Jeryson à renforcer le contrôle dans la gestion des recettes aux postes de péage, où des cas de coulage financier ont été observés.
Elle recommande à la DGRPI de remplacer les agents soupçonnés de complicité, au gouvernement provincial de déployer une équipe de DPO pour assurer le suivi effectif de la route, et suggère l’affectation de deux agents de la FEC aux postes de péage afin de collecter les statistiques journalières.
Dans son plaidoyer, la FEC de Mambasa en appelle enfin à la sérénité et à l’objectivité des autorités provinciales, insistant sur l’importance de traiter ce dossier avec patriotisme pour préserver la stabilité économique et sociale du territoire. Par cette prise de position, elle réaffirme son engagement à défendre l’intérêt général au-delà des clivages et à promouvoir une gouvernance transparente au service de la population.
Néhémie Paluku et VICKO MESCHACK