Le professeur ordinaire Arthur Cimwanga, enseignant à l’Université de Kisangani, affiche une satisfaction prudente après la signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, conclu sous la facilitation des États-Unis. Pour cet universitaire, ce pas diplomatique majeur ne prendra tout son sens que s’il débouche réellement sur la fin des hostilités dans l’Est du pays.
« Je suis satisfait de la signature de cet accord, mais la substance essentielle reste la cessation de la guerre et la libération totale du sol congolais de toutes les troupes étrangères », a-t-il déclaré.
Il souligne également la nécessité de neutraliser les groupes armés, de permettre le retour des déplacés et réfugiés dans leurs milieux d’origine et de garantir la reprise normale des activités étatiques, avec la contribution de toutes les 26 provinces du pays.
Pour le professeur Cimwanga, la signature n’est qu’un acte politique, mais l’application des engagements constitue l’épreuve décisive.
« C’est maintenant qu’il faut juger la bonne volonté et la sincérité de cet accord sur le terrain. Après 31 ans de conflits, personne ne peut croire que tout changera en un jour. C’est un processus, et sa réussite dépendra de la détermination des présidents congolais, rwandais, américain ainsi que des facilitateurs angolais, kenyans, burundais et d’autres partenaires », a-t-il ajouté.
Tout en saluant la dynamique enclenchée, le professeur Cimwanga appelle la RDC à demeurer vigilante et à avancer avec prudence, convaincu qu’une paix durable se construira avec constance, lucidité et fermeté.
Sandra AKUKU
