Un événement que beaucoup n’osaient plus espérer. Ce jeudi 4 décembre 2025, sous la médiation du président américain Donald J. Trump, la République Démocratique du Congo et le Rwanda ont signé les Washington Accords, un traité présenté comme la pierre angulaire d’un nouveau chapitre dans l’histoire tourmentée de l’Afrique des Grands Lacs.
Un tournant après trois décennies de tensions
Pour la première fois depuis près de trente ans, Félix Tshisekedi et Paul Kagame se sont engagés autour d’un texte qui vise à rompre le cycle des violences à l’Est de la RDC. L’accord prévoit notamment :
un cessez-le-feu permanent dans les zones de conflit ;
le désarmement des groupes armés ;
le retour sécurisé des réfugiés et déplacés ;
un cadre de coopération économique autour des ressources naturelles ;
un mécanisme conjoint pour sécuriser les frontières.
Washington a salué « un tournant majeur pour la stabilité africaine », estimant que cet accord pourrait reconfigurer durablement l’équilibre régional.
Des engagements concrets et des délais clairs
Le document signé par les deux États comporte plusieurs mesures phares :
retrait des troupes rwandaises de la RDC sous 90 jours ;
création d’un comité sécuritaire bilatéral dans les 30 jours ;
programme économique commun pour transformer localement les minerais et sécuriser les chaînes de valeur ;
dispositifs de protection des civils, incluant des systèmes d’alerte et de surveillance partagée.
Les États-Unis, facilitateurs du processus, se sont engagés à accompagner le désarmement et à assurer un suivi international strict.
Entre espoir et prudence
La signature des Washington Accords a suscité une vague d’espoir, mais aussi un rappel à la vigilance. Plusieurs ONG soulignent que l’enjeu majeur sera l’application réelle sur le terrain, dans un contexte où des accords antérieurs ont souvent été bafoués.
La société civile insiste sur la transparence, la participation communautaire et un contrôle indépendant pour garantir la réussite du processus.
Une paix qui doit encore se prouver
Malgré les incertitudes, cet accord représente un moment charnière pour la région.
Pour la RDC, c’est peut-être l’occasion d’ouvrir enfin la voie à une stabilisation durable à l’Est et à une exploitation sécurisée de ses ressources.
Pour le Rwanda, il marque la possibilité d’une normalisation diplomatique et d’un nouveau partenariat économique avec Kinshasa.
Reste désormais l’essentiel : transformer les signatures en actes, dans les villages, les zones minières, les frontières et toutes les réalités où se joue la paix au quotidien.
Vicko Meschack

