« Beaucoup de Congolais se fatiguent vite quand il faut lire dans un livre, c'est le manque d'habitude car les livres font réfléchir par rapport aux vidéos et au sport qui appellent la sensation, l'émotion collective, et surtout l'attraction libidinale, ce qui ne demande pas beaucoup d'efforts de raisonnement. Celui qui fabrique un audio ou un petit texte authentique ou emballé, les internautes se le partagent d’un téléphone à un autre sans besoin de le vérifier. La lecture forme, instruit et surtout la lecture éduque. C’est pour cette raison que les savants et intellectuels doivent proposer des textes assez courts, captivants et éducatifs afin d’initier, de susciter le goût de la lecture à la population », a fait savoir le professeur Arthur CIMWANGA.
Abordant la question du droit d’auteur, le professeur a tenu à rappeler son importance et son rôle dans la protection du travail intellectuel des écrivains.
« L'auteur qui initie son projet de convier son public à la réflexion et qui investit son précieux temps à forger un raisonnement dans le but d'éveiller la conscience de ses concitoyens à travers son œuvre mérite son salaire. Dit-on, dans le jargon artistique, on évoque le concept de droit d’auteur. Un artiste, quel qu’il soit, est dans le droit d’être honoré. Son œuvre mérite d’être honorée légalement. Même le pouvoir organisateur de l’État reconnaît ce droit d’auteur. Le droit d’auteur est autant légal et légitime qu’il est accompagné d’une restrictive appelée plagiat, un comportement qui frappe tout celui qui se permet d’initier ou de s’approprier indûment une œuvre de quelqu’un sans son accord », a ajouté le professeur Arthur CIMWANGA.
Il a enfin reconnu le rôle essentiel que joue l’artiste dans l’encadrement civique du citoyen, et la nécessité de protéger et de conserver ses œuvres. D’où, selon lui, l’importance des musées et des bibliothèques comme lieux de mémoire et de valorisation de la production intellectuelle.
ACP/AKUKU