Depuis le lundi 22 jusqu’au vendredi 26 septembre 2025, une formation intensive de cinq jours sur la fabrication des biopesticides a été organisée dans la salle de réunion d’Enabel Kisangani, au bénéfice des jeunes entrepreneurs en culture maraîchère.
Animée par l’Ingénieur Florent Adakate, expert venu de Kinshasa et spécialiste de la Clinique des Plantes, la formation a s'est étalée sur trois jours de théorie et deux jours de pratique.
L’objectif était de transmettre aux participants les compétences nécessaires pour la fabrication et l'utilisation des bio pesticides, extraits naturels issus de plantes et utilisés dans la lutte contre les maladies des cultures sans nuire ni à la santé humaine ni non plus à l’environnement.
« Nous avons montré aux jeunes comment utiliser des plantes comme le neem pour fabriquer des produits efficaces et écologiques, tout en soulignant les dangers à long terme des pesticides chimiques », a expliqué Ir Florent Adakate.
Le Directeur intérimaire de l’Agence Nationale du Développement et de l’Entrepreneuriat Congolais (ANADEC), M. Olivier Bolika, s’est réjoui de cette initiative :
« Nous voulons que ces jeunes deviennent des véritables entrepreneurs agricoles, soucieux de la santé des consommateurs et de la protection de l’environnement. »
De son côté, Ir Patrick Asani, Chargé de formation à l’Initiative pour l’Entrepreneuriat Agricole et Métiers (IPENAG), a précisé :
« IPENAG a facilité l'arrivée de l’expert pour que nos jeunes bénéficient de cette technicité. Nous espérons que Kisangani consommera bientôt des légumes 100% bio. »
La formation a mobilisé 35 jeunes maraîchers, dont trois stagiaires parmi lesquels Rebecca Mwinjakashabaganya qui témoigne :
« En cinq jours, nous avons appris à fabriquer des biopesticides et biofertilisants naturels. Par exemple, pour le neem : 3 kg de feuilles pour 15 litres d’eau, à macérer pendant 24h. C’est simple, efficace et sain. »
Grâce à l’implication d’Enabel, d’IPENAG et des institutions partenaires, ces jeunes repartent avec des compétences acquises pour une agriculture plus durable à Kisangani.
Judith Basubi
