Tshopo : clôture à Makiso de la session d’avril du conseil communal sur fond d’inquiétudes sécuritaires

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La session ordinaire du conseil communal de Makiso s’est clôturée sur des notes de résilience et d’alerte citoyenne, appelant au renforcement des services publics et à la lutte contre l’insécurité.

La salle des conférences de la commune de Makiso a servi de cadre, vendredi, à la cérémonie de clôture de la session ordinaire d’avril du conseil communal. La séance a connu la présence des autorités politico-administratives, de la population locale, du bourgmestre Simon Lowawa et a été présidée par Komete, président dudit conseil.

Dans son intervention, le rapporteur du bureau du conseil communal, Hamed Katambwe Abubu, a dressé un bilan des travaux de la session, tout en soulignant plusieurs défis auxquels les conseillers ont été confrontés. 

« Au cours de cette session d’avril 2025, le conseil communal de Makiso est buté à plusieurs difficultés, entre autres, l'irrégularité des frais de fonctionnement par l’exécutif central et par l’exécutif communal moyennant des recettes locales, le manque de personnes d’appui, l’insuffisance des services au sein de l’institution, le manque de bureaux. La session ordinaire d’avril qui s’achève aujourd’hui a été purement législative en termes de bilan. Le résultat de cette session est satisfaisant, tout en remerciant le conseil pour la volonté malgré plusieurs difficultés de fonctionnement », a fait savoir Hamed Katambwe Abubu.

Pour sa part, le président du conseil, Komete, a exprimé son engagement à porter haut les préoccupations des habitants de Makiso, dans un discours teinté de plaidoyer face aux enjeux sécuritaires. 

« La commune Makiso, jadis paisible, réputée pour son dynamisme social, est aujourd’hui en proie à une insécurité grandissante. Il est impératif que nous tirions la sonnette d’alarme. Nos quartiers, du centre jusqu’à la périphérie, sont confrontés à une recrudescence de vols à main armée, d’agressions nocturnes, de consommation de drogue dans les quartiers, causant ainsi des violences communales souvent entretenues par des groupes de jeunes mal intentionnés. La population makisoise vit sous tension et est dépourvue de la sécurité dont nous ne cessons d’en faire mention par nos cris de détresse dans n’importe quelle occasion », a-t-il déclaré.

Dans le même élan, il a invité les habitants de Makiso à soutenir l’opération Ndobo, récemment lancée à Kisangani par le vice-ministre de l’Intérieur. 

« Cette opération consiste à traquer et dénoncer toute personne suspecte, car, dit-on, il est utile de prendre des mesures préventives pour éviter les problèmes plutôt que de devoir les résoudre une fois qu’ils sont apparus », a-t-il rappelé.

Clôturant son allocution, Komete a lancé un appel solennel aux autorités politico-administratives provinciales en vue du renforcement de l’effectif de la police communale, de son équipement adéquat, ainsi qu’à la justice communale pour lutter contre l’impunité. Il a également exhorté la jeunesse à rejeter la violence comme mode d’expression et à adopter l’engagement citoyen comme véritable voie de transformation.

À noter que, suite à la réponse favorable de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) concernant l’organisation des élections des bourgmestres, conseillers urbains et du maire de la ville, une session extraordinaire sera convoquée, si la date du scrutin coïncide avec la période des vacances parlementaires.

Sandra AKUKU
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